Le désir d’accoucher chez soi émane du couple qui attend un enfant. Les besoins exprimés derrière ce choix sont souvent multiples et variés, propres à chaque famille. On retrouve notamment le besoin de sécurité à enfanter dans un environnement familier, le besoin de respect du rythme de l’accouchement, la volonté de choisir les personnes présentes lors de la naissance, etc.
Cependant, tout le monde ne peut pas accoucher à la maison. Pour des raisons de sécurité, une sélection des personnes enceintes est indispensable.
Je vous présente ici mes limites à la prise en charge des femmes qui souhaitent un accouchement à domicile (AAD), basées sur les critères de la Haute Autorité de Santé (HAS) ainsi que sur des choix personnels :
- La personne enceinte présente une pathologie préexistant à la grossesse (à préciser : parfois, un avis favorable peut être délivré par un spécialiste, comme dans le cas de certaines affections thyroïdiennes) ou des antécédents obstétricaux qui placeraient sa grossesse comme « à haut risque obstétrical » (ex : pré-éclampsie).
- Il existe un antécédent de césarienne sans naissance voie basse pour une naissance ultérieure (à discuter toutefois).
- La grossesse est multiple (jumeaux, triplets…)
- Le domicile du couple se trouve à plus de 30 minutes de mon domicile et/ou à plus d’une trentaine de minutes d’une maternité. Le domicile doit également être accessible et la naissance envisagée au RDC avec un passage dégagé.

- La ou le partenaire de la personne enceinte s’oppose fermement à son projet d’AAD jusqu’au bout (beaucoup de partenaires changent d’avis au fil du suivi).
- Le placenta est bas inséré à 37 SA.
- Le foetus ne se présente pas en position céphalique à terme (siège, transverse).
- La grossesse se complique d’une pathologie fœtale et/ou maternelle qui la place dans un haut niveau de risque obstétrical (ex : retard de croissance intra-utérin, hydramnios, diabète gestationnel non équilibré sous régime).
- L’accouchement survient avant 37 SA (prématuré) ou après 42 SA (post terme).
