Les sept mouvements de la naissance

Aussi appelés les mouvements cardinaux de la naissance, voici les mouvements que le fœtus effectue naturellement pour se mettre au monde de manière optimale. Tout ceci se fait en harmonie avec les postures et les mouvements de la personne enceinte, qui vont aider le bébé à trouver son chemin. Voici quelques clefs pour favoriser cette danse mère-enfant.

  • L’engagement dans le détroit supérieur du bassin

Ce premier mouvement peut intervenir dès la fin de la grossesse jusqu’au tout début du travail. La présentation est souvent céphalique à ce stade (mais cela reviendrait au même avec une présentation du siège). Le bébé explore l’espace et appuie sur les tissus du segment inférieur de l’utérus. Si la femme a une activité physique suffisante (marche, nage, yoga en sont des exemples intéressants), son tonus va permettre à la tête de commencer à dépasser la zone du détroit supérieur du bassin pour s’insérer dans le canal de la vie. Pour cela, il est aussi favorable que le dos de l’enfant s’oriente plutôt vers l’avant, plus ou moins centré, mais pas vers l’arrière. Afin de favoriser cette orientation du dos, la femme peut dormir en chien de fusil, penser à prendre une posture ventre vers l’avant lors de ses pauses canapé, d’une manière générale : laisser son ventre dans le vide à la fin de la grossesse.

Les enfants qui ne sont pas engagés au début du travail peuvent bien sûr très bien naître eux aussi. On observe simplement dans ce cas des embarcations plus longues dans le vortex de la naissance.

  • La descente dans le bassin

Le bébé s’insinue dans le canal de naissance, sollicitant le col utérin qui va commencer sa dilatation. Garder une bonne mobilité est primordiale pour favoriser ce mouvement de naissance. À ce stade, les postures qui ouvrent le haut du bassin sont intéressantes pour agrandir le détroit supérieur. La marche ou les mouvements sur le ballon sont aussi parfaits. Si la personne suit son intuition et ses ressentis, la danse se poursuit sans faux pas et on assiste à une communication subtile entre la mère et son bébé.

  • La flexion de la présentation

Ce mouvement est très important pour la fluidité de l’accouchement. Le bébé vient serrer son menton contre son thorax, présentant ainsi le plus petit diamètre de sa tête vers le bas : le diamètre sous-occipito-bregmatique (9,5 cm). Il arrive que des bébés se mettent au monde dans des positions moins fléchies, voire complètement défléchies comme la présentation de la face. Cela occasionne simplement un travail plus long.

  • La rotation (interne) de la présentation

Le bébé positionne sa tête de sorte que son occiput (l’os de la base du crâne) vienne se loger contre la symphyse pubienne de sa mère. On parle de présentation postérieure lorsque ce mouvement n’a pas lieu, ce qui concerne une minorité des naissances, qui sont alors redoutées dans le paradigme médicale car elle dure plus longtemps et sont plus douloureuses. Néanmoins, il est possible d’inviter bébé à opérer cette rotation, en prenant notamment des positions sur le côté inverse de son dos ou bien l’utérus vers l’avant.

Flexion et rotation interviennent conjointement et à tour de rôle pendant toute la dilatation et jusqu’à l’émergence. Le fœtus tâtonne, essaie, s’accommode, pousse, recommence, le tout en descendant toujours plus bas dans le bassin de sa mère.

  • La déflexion de la tête

C’est au moment de l’émergence que ce produit ce mouvement. L’enfant prend appui sur la symphyse pubienne de sa mère pour défléchir sa tête et laisser apparaitre son visage.

  • La rotation externe

Avec ce mouvement, le bébé cherche à engager ses épaules dans le bassin. Comme le détroit supérieur est en forme de coeur, il faut que les épaules se tournent dans le bon axe. À l’extérieur, on peut observer la tête du bébé qui effectue un quart de cercle, le visage à l’opposé de son dos.

  • L’émergence

Enfin, le petit peut se dégager complètement du corps de sa mère. Le voilà né ! Mais attention, cela ne signe pas la fin de l’accouchement qui sera marquée par l’expulsion du placenta dans l’heure qui va suivre.

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