Le voile 3/12

C’est un portail entre l’embarcation (où les choses sont vagues, indéterminées, floues) et l’entre les mondes (où le travail est franc, la naissance proche et certaine, indéniable).

C’est le moment où les contractions deviennent plus régulières et prévisibles, aux 3 ou 4 minutes, durant 45 à 60 secondes. Le couple se questionne alors sur l’utilité d’appeler sage-femme et doula à ce moment-là. Attendre que ce rythme se soit installé pendant au moins une heure est pertinent car un retour en arrière est toujours possible (si la personne qui enfante se trouve dérangée par un changement d’ambiance, des personnes, des paroles…) Rester dans un environnement familier paraît important dans le voile pour éviter l’adrénaline du départ qui perturberait le travail en train de se préciser (pour celleux qui prévoient une naissance en structure).

La femme est encore capable de rationaliser. Mais idéalement, elle ne s’occupe pas des affaires, de la piscine, de se préparer à manger ou des enfants. Elle délègue tout ceci au partenaire ou à la doula s’il y en a une (c’est pertinent à ce stade pour garder les grands ou s’occuper des animaux s’il y en a).

Les sensations dans le voile sont nettes : il s’agit de tiraillements dans le bas ventre ou dans le dos. Les vomissements s’observent fréquemment, signe qu’on s’en va entre les mondes.

Prendre un bain chaud ne devrait pas modifier la dynamique utérine. Si c’est le cas, alors il est probable que le voile n’ait pas encore été traversé et que l’embarcation soit toujours en cours. Patience…

Comme pour chaque étape, il arrive aussi qu’on n’ait pas le temps d’observer un rythme s’installer et que les choses évoluent très vite. Faire confiance aux sensations dans le corps et être assuré.e qu’un enfantement qui s’en vient ne passe pas inaperçu. Si on se demande encore si c’est ça, c’est que ce n’est pas le cas !


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